Je sais pas pour les autres, mais pour moi aller chez le médecin n'a jamais été une partie de plaisir.
J'aurais dû avoir moins de préjugés, surtout lorsque je me suis rendu chez un médecin recommandé par mon pote Olivier rencontré un mois auparavant en discothèque.
J'avais dragué Olivier sur la piste de danse en me dandinant torse nu devant lui. Puis comme d'habitude, avec l'alcool et l'excitation, je m'étais retrouvé en slip, allez savoir comment… à me frotter contre lui. Cela avait fini contre un des murs de la discothèque où on s'était tellement pelotés et embrassés que je l'avais fait jouir dans son pantalon.
On était bien sûr restés bons copains et comme on s'était connus dans les circonstances les moins avouables (surtout pour moi – j'ai fait pire, patience…), je lui confiais assez facilement mes petits secrets.
Le dernier en date qui m'inquiétait quelque peu : une irritation à l'anus.
Etant plutôt branché par l'utilisation de cette source de plaisir supplémentaire que nous a offert la nature, je n'avais pas trop envie de m'en passer et en plus je voulais être sûr de ne rien avoir chopé même par mégarde.
Olivier m'a alors dit d'aller voir son docteur qui l'avait traité pour des problèmes similaires. Me voilà donc parti par un bel après-midi de juin consulter un nouveau médecin pour lui montrer une part assez cachée de mon anatomie.
Bel immeuble dans le 17e, salle d'attente assez froide avec les magazines habituels. Un autre patient - pas gay - qui me regarde un peu de travers. C'est vrai qu'il fait chaud, mais bon suis habillé normalement et j'essaie au contraire de ne pas trop transpirer de peur d'arriver dans un état de liquéfaction assez embarrassante devant le médecin.
C'est long et ça n'en finit pas avec le patient précédent, puis enfin, bruits de pas, de portes qui s'ouvrent et se ferment t voilà notre toubib qui apparaît par la porte de communication. Beau mec, la quarantaine, mais bien charpenté et un regard froid bleu acier. Il me jette un coup d'œil assez négligent et fait entrer le patient précédent.
Il est donc très en retard. J'adore ! Je me lève et commence à me promener dans la salle d'attente. Avec la transpiration – il fait chaud dans la salle d'attente – j'ai le cul qui me brûle !
Décidément, il y a bien un problème. D'habitude en arrivant chez le médecin, je suis guéris. Au moins cette fois-ci, je ne serais pas venu pour rien.
Mon tour vient enfin.
Il est grand, plus que moi, donc plus d'1m80. Bien bâti, cheveux courts, tempes grisonnantes, pas mon genre en temps normal, mais une attitude froide et arrogante assez excitante et une voix gutturale assez sexy.
Je m'assois. Il m'a à peine regardé.
"Désolé du retard" s'excuse-t-il. Bon point pour lui. "Vous deviez passer avant le patient précédent, mais j'ai préféré inverser du fait de l'urgence de son cas".
Il ne sait même pas ce que j'ai, mais bon…
"Quel est votre problème ?" me demande-t-il après avoir rempli soigneusement son dossier.
Là , je suis pas dans la merde. En même temps, je ne le connais pas, alors qu'est-ce que ça peut faire ?
"Je suis venu vous consulter sur les conseils d'Olivier XX". Il sourit. Enfin ! C'est là que je remarque son alliance, au bon doigt et à la bonne main. Moi qui croyais que c'était peut être un médecin gay.
"J'ai un problème d'irritation très mal placé". Je bafouille lamentablement.
"C'est à dire ?" me répond-il. "Je suis médecin, vous savez. Vous pouvez me parler".
"A l'anus". Je finis par lui dire.
"Bien. On va voir ça".
Je me lève pour aller vers la table située contre le mur du cabinet.
Mais lui reste derrière son bureau.
"Déshabillez-vous" me dit-il.
"Hein ?" me dis-je à moi-même.
"Déshabillez-vous, je vais vous ausculter".
Je retire donc mes chaussures. J'ouvre mon pantalon et je l'ôte. Je suis en slip blanc, socquettes blanches et chemisette devant lui, attendant qu'il se lève pour m'emmener m'ausculter.
Il ne bouge pas.
"Enlevez votre chemise s'il vous plaît" me dit-il l'air toujours aussi dégagé et professionnel.
"Y a comme une entourloupe" est ma première idée, mais il me dit toujours aussi calmement et sûr de lui "Inutile de la tâcher. Je vais devoir utiliser de la vaseline pour vous ausculter".
Je retire ma chemisette. Je voilà en slip et socquettes devant le beau monsieur. Et pour ceux qui n'ont pas lu mes autres expériences, je suis plutôt exhib.
Je suis troublé, mais pas uniquement par la gêne.
Son regard se promène sur moi, mais il ne bouge toujours pas.
"Allez jusqu'à la table". J'y vais lui tournant le dos.
"Baissez votre slip et allongez-vous sur le ventre".
Je m'exécute. Le slip enroulé sur mes cuisses. Tout empêtré et maladroit.
Il m'a bien eu. Il ne s'occupe même pas de moi. Il s'est levé et est parti chercher gants, lumière et vaseline (?).
Il arrive à quelques mètres de la table.
"Relevez-vous et retirez votre slip. Je ne peux pas vous ausculter avec."me dit-il d'un ton assez peu aimable qui me fait passer pour un parfait imbécile.
Finis les fantasmes du beau docteur à la voix autoritaire. Je passe pour un crétin. Mon excitation qui commençait, se calme d'un bloc.
Je fais glisser maladroitement le slip le long de mes jambes et j'attends tel un puceau sa première sodomie avec une angoisse non feinte.
"Mettez-vous à genoux et posez votre joue droite contre la table "me demande-t-il de son ton courtois habituel.
"Ecartez plus". Et me voilà dans une position particulièrement humiliante devant un toubib que je connaissais pas il y a encore quelques minutes.
On peut pas dire que je sois très excité, surtout quand son doigt ganté, gluant et froid vient me visiter mon intimité.
"Ecartez s'il vous plaît".
Je vois pas comment faire plus…
"Vous vous rasez ?" me demande-t-il pendant que son doigt… ses doigts !! poursuivent leur visite.
"Oui" je lui réponds tant bien que mal.
"Depuis longtemps ?" me questionne-t-il.
"En fait, non. Je me suis rasé pour la première fois cette semaine" bien sûr en donnant cette réponse, je réalise à quel point je suis crétin.
Je m'étais jamais rasé – je ne suis pas très poilu – et avec la chaleur ambiante, j'étais simplement très irrité. Ce que me confirma le médecin.
Parfois, on devrait éviter de se prendre pour un acteur de porno.
"Je vais vous prescrire une pommade" me dit-il.
"Ne bougez pas" dit-il en enlevant ses gants.
Il part chercher dans le tiroir de son bureau quelque chose.
"Je vais garder une trace pour le dossier".
Hein ?
"Ecartez avec vos mains, que l'on voit bien la marque de votre irritation".
Et me voilà le cul en l'ait en train d'écarter mes fesses et d'exposer complètement ma rondelle à un parfait étranger – même médecin, c'est hard !
Le pire est à venir.
Le flash fait briller toute la pièce.
Hein ? Hein !
Je crois bien qu'il vient de me prendre le trou du cul en photo.
Et le pire c'est que je n'ose rien dire.
Il prend deux ou trois autres photos, dont une bien loin de la table je trouve.
Mon calvaire prend fin.
"Vous pouvez descendre. C'est bon".
Je descends maladroitement de la table et
me voilà debout dans le plus simple appareil devant le toubib qui règle le sien d'appareil.
Je m'apprête à récupérer mon slip au sol, mais ce brave docteur n'en a pas fini avec moi.
"Enlevez vos chaussettes" me demande-t-il avec un regard narquois et un sourire en coin.
"Salopard d'Olivier. Il va me le payer !" me dis-je à moi-même tout en souriant.
Je me baisse. Mon entrejambe commence à tirer
" Non, gardez-les" me dit-il "C'est mignon, avec".
Le flash repart. Le docteur aime bien les souvenirs.
"Pas de problème d'érection, au moins" me balance-t-il moqueur et grivois.
Le drapeau n'est pas encore dressé, mais à mi-chemin.
"De profil".
Et me voilà immortalisé la bite à moitié dressée pour finir sur l'ordi de ce brave docteur.
Ça dure plus de dix minutes.
Y compris avec la chemisette, avec les tennis, les pieds dans les étriers. Quel coquin ces médecins !
Et quel ascendant…
En dehors du fait que je sois exhib et plutôt soumis, c'est d'une facilité déconcertante de lui obéir.
Je comprends que certaines femmes se
fassent abuser par leur médecin.
Mais notre bon docteur n'est pas qu'un photographe. Inutile de laisser perdre un bon lubrifiant, et il laisse vite son appareil photo de côté pour me branler le cul avec deux ou trois doigts avant de me sauter comme une reine.
Son affaire faite, il n'a pas oublié de me donner mon ordonnance, ni de me faire payer !!
Un vrai pro !!!
Je suis sorti avec un peu plus mal au cul, mais avec un sourire ravi sur les lèvres et mon premier geste a été de remercier Olivier par texto en me demandant bien comment je pourrais lui rendre la pareille et lui trouver un guet-apens (sans jeu de mot) identique !
Marc tjoueur@hotmail.fr
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vivement la suite de tes aventures !!!!!
Stéphane
et j'en ai encore pas mal à raconter !