Pour ceux qui n'ont pas lu "Première exhib extérieure", juste un petit résumé.
J'ai réalisé un fantasme en me foutant à poil dans une lieu de drague gay.
Mais si je me suis vraiment éclaté, c'est grâce à un beau brun rencontré sur place :
Le beau brun me glisse un papier. "Mon numéro". Je tremble. J'ai froid. Il commence à faire jour. "Si on se revoit, tu me devras quelque chose".
"Pourquoi ?" je lui dis.
"T'as adoré ça ! Si on se revoit, je te demanderai une soirée où tu seras à ma dispo. Sache-le avant d'appeler". "Totalement à ma dispo."
Après une bonne nuit (plutôt journée) de sommeil, j'ai commencé à tripoter machinalement ce papier.
Bien sûr, j'avais très envie de l'appeler. Il était beau, grand et autoritaire. Un mec quoi !
Mais il m'avait fait me balader à poil devant plusieurs dizaines de mecs et il s'était servi de moi comme appât pour organiser la partouze qu'il désirait.
Ok, j'en avais bien profité. Vraiment bien profité. Le moindre souvenir de cette nuit-là me provoquait un début d'érection, mais teintée de remords et d'un peu de honte.
Et si je recroisais ces types en plein jour ? Dans un autre cadre, style professionnel ?
Je n'en reconnaîtrai pas la moitié, mais et eux ?
J'ai bien sûr laissé passer la semaine suivante. Je ne voulais pas revenir la langue pendante devant lui, alors qu'il m'avait humilié. Et comme tout gay qui se respecte, je ne voulais pas le rappeler trop tôt.
Le jeudi, j'ai craqué. Le week-end approchait et ma branlette quotidienne basée sur les événements du vendredi précédent ne suffisait pas à me satisfaire.
J'ai appelé. Il a répondu de suite d'une voix collant à la perfection avec son physique. Seulement voilà, quoi lui dire ?
D'une voix chevrotante, j'ai commencé : "Bonjour, on s'est vus vendredi soir.
Tu te souviens ?".
Pas de réponse. Merde ! et si c'était un faux numéro, si j'avais attendu toute la semaine comme un con pour rien ?
"Rappelle-moi les circonstances, j'étais un peu bourré." qu'il me répond finalement.
Inutile d'être devant un miroir pour savoir que je rougissais. Que lui répondre ? qu'on s'était rencontrés à l'Allée aux Cygnes et que je me baladais à poil ?
"J'ai dû me tromper. Désolé", j'ai bafouillé en m'apprêtant à raccrocher.
Et là, il m'a balancé : "Mais non petite pute, je me souviens de toi. Tu te promenais la bite à l'air, chaud comme la braise".
J'ai failli raccrocher vraiment. J'avais trop la honte, mais encore une fois, sa voix, ses mots, son intonation supérieure… tout en lui me plaisait, m'excitait et me faisait envie.
On a commencé à discuter d'un ton plus badin. Il s'appelle Didier… Je préférais le beau brun.
Enfin, il a le physique, la voix et le reste… alors le prénom, tant pis.
On se donne rendez-vous dans un bar dans le 16e , samedi soir à 20 heures. Je suis presque déçu de la tournure de l'entretien. On dirait un mec rencontré dans un bar ou une discothèque, une amourette qui commence (et qui généralement tourne court – la faute à qui ? Je vous le donne en mille). Pas ce à quoi je m'attendais. Pas ce que je voulais, même si j'en avais peur tout autant que je le désirais.
Mais le beau brun (je préfère continuer avec le surnom) n'avait pas fini de jouer avec moi.
"Donc, samedi 20 heures. Ne me fais pas attendre, j'ai horreur de ça".
Le ton avait changé. C'était plus que perceptible.
"Deux choses encore." J'ai commencé à être mal à l'aise et à frétiller en même temps.
"Premièrement, te souviens-tu de ce que je t'ai dit ?".
"Je crois." Ai-je répondu bêtement avec un rire nerveux.
"Tu t'en souviens très bien" qu'il a répliqué. "Et si on se revoit, ça sous-entend que tu acceptes mes conditions. Tu es à ma disposition complète pour toute la soirée".
J'ai dégluti. Probablement plus bruyamment que je l'aurais souhaité.
"C'est d'accord, mais ne va pas trop loin". Ai-je répondu.
"On va en rester là." A-t-il dit. Mon cœur a fait un bon dans ma poitrine.
"Non, c'est d'accord", ai-je répondu sans même réfléchir.
Il a ri. Un rire doux et féroce à la fois. Dans quoi avais-je foutu les pieds ?
"A samedi, 20 heures." Et au moment de raccrocher : "N'oublie pas d'être d'une propreté irréprochable. Lave-toi bien le cul !".
Et il a raccroché.
J'étais plutôt mal. Et si c'était le petit-fils sexy d'Hannibal Lecter ? Et si je finissais embarqué dans un réseau de traites des blancs ? Et si… et si…
Le jeudi et le vendredi se sont passés dans une impatience mêlée d'inquiétude. Même la sortie du vendredi soir au QG n'a pas été très porteuse, le cœur n'y était pas.
Samedi soir arrive enfin. Après plusieurs douches et un double lavement de rigueur, me voilà parti retrouver mon beau brun.
Je suis tellement énervé que je loupe le café où nous avons rendez-vous. Mon portable sonne.
"Dis donc mon grand. Tu viens de me passer devant sans même me voir. T'as déjà arrosé le week-end ?" se moque mon rendez-vous.
Effectivement, j'ai bu un whisky cul sec avant de partir, mais je compte bien sur la chewing-gum à la menthe que je mâchouille nerveusement pour le dissimuler.
"Non. Désolé, j'arrive".
Je retourne sur mes pas. Il est là en terrasse. En débardeur, les bras musclés, très musclés, les cheveux courts, mais plus longs que moi. Un sourire ravageur et une lueur dans les yeux qui en dit long, tandis que son regard se promène sur moi, semblant soupeser tous mes attributs.
Il faut
dire que j'ai choisi ma tenue avec soin. Le tee-shirt est moulant et le jean remonte là où il faut.
Je m'assois. J'ai du mal à le fixer, mais il est canon. Lui, par contre ne se gêne pas.
"T'es mignon. Vraiment mignon. J'étais pas sûr dans le noir, mais là oui.
Je vais peut être changer d'avis."
Je me demande de quoi il parle, mais je n'ose rien dire.
On continue à discuter gentiment pendant une demie-heure, comme des bons copains. Effectivement, en plus d'être sympa, il est drôle.
Mon coca-light s'est éventé et il regarde sa montre.
"C'est pas tout ça, mais il va falloir penser à y aller", me dit-il.
Je recommence à baliser. Ma jambe fait des sauts nerveux. Il l'a remarqué.
"Tu bois ?" me demande-t-il.
Je le regarde sans comprendre.
"De l'alcool ?".
Je lui réponds par l'affirmative. Il commande deux whisky-coca. Je ne dis rien. Je sirote.
"Ça va mieux, on dirait" se moque-t-il avec douceur.
Et un deuxième whisky arrive. Je commence à planer.
"Tu prends de la drogue ?".
Là, il me fait peur. Je réponds par la négative.
"Même pas de poppers ?".
Je souris. "Ok !" rigole-t-il, "Je préfère ça".
Je suis bien éméché. Lui tient le coup à merveille, mais il a à peine touché son deuxième verre.
"Tu veux bien me faire plaisir ?" me demande-t-il avec son sourire enjôleur.
Difficile de dire non, d'autant que j'ai promis de lui obéir pour la soirée.
"Sors ta queue !". Mon premier réflexe n'est pas de refuser, mais de vérifier que personne ne me verrait le faire dans le café relativement désert.
"Allez…".
Je m'exécute en rougissant. Il le remarque. "T'as pas fini de rougir ce soir".
J'ai du mal à extraire ma bite du pantalon, mon début d'érection me gêne. Il me regarde faire effrontément.
Il est excité, je le vois.
"Range !" et il appelle le garçon avant même que j'ai eu le temps d'obtempérer.
"Tu es à point, on y va !". Je me dépêche de remballer juste avant l'arrivée du serveur.
Il insiste pour payer.
"Attends, je dois aller aux toilettes". Je lui dis en me levant.
"Non ! On verra ça en route." Répond-il.
Je m'apprête à insister.
"Non !".
je le suis à l'extérieur. Ne sachant pas où l'on va, mais tiraillé par l'envie de pisser et pas mal bourré.
On remonte à l'intérieur du 16e arrondissement.
Il me fixe. Il sait que j'ai du mal à me retenir. Deux filles de rapprochent sur le trottoir d'en face. "Vas-y, pisse !".
"Mais il y a du monde…".
"Vas-y !".
J'ouvre ma braguette et je me tourne contre le mur.
"Défais ta ceinture et ouvre la pantalon, tu seras plus à l'aise".
J'hésite.
"Dépêche !". Je m'exécute et je commence à pisser sans la pression du pantalon.
C'est délicieux.
Les filles arrivent à notre hauteur. Le beau brun passe derrière moi et me baisse le froc.
Je suis le cul à l'air dans la rue sans pouvoir rien faire.
Les filles se marrent. Didier aussi. J'ai fini de pisser ou je bloque, mais enfin je peux me rhabiller.
" Fais voir ta bite !" me lance l'une des filles en riant.
Mon beau brun me dit : "Tourne-toi. Montre leur ta queue !".
Je me retourne la queue pendante à la main.
Les
filles se marrent et partent en courant, mais le regard de l'une des deux s'attarde.
Je me prends une claque sur mes fesses à l'air.
"Rhabille-toi. On est en retard !".
On monte deux ou trois rues de plus. Entre l'alcool et ce qui vient de se produire, je ne sais plus où j'en suis.
Il tape un digicode qu'il vérifie sur son portable. Nous passons une première porte. C'est un immeuble luxueux. Nous traversons un jardin, puis nouvelle porte et interphone. Il sonne.
"Oui ?" répond une voix un peu noyée dans des bruits de fête.
"C'est Didier".
"OK". La porte s'ouvre.
Le beau brun me pousse fermement à l'intérieur de l'immeuble. Ascenseur, dernier étage. Peu de portes. Nous nous arrêtons derrière celle d'où proviennent des bruits de fête.
"On est arrivés", me dit-il.
"Tu te souviens que tu m'en dois une ?". Je réponds en hochant la tête dans un demi brouillard de vapeurs d'alcool.
"Bien. Renifle". Il me tend le flacon de poppers qu'il a sortit de son pantalon. Je veux le prendre, il repousse ma main. Avec une douceur ferme, il me prend la visage dans sa grande main et me bouche une narine avant de me coller le flacon sous l'autre.
J'aspire sans réfléchir.
On change de narine.
"Encore une fois".
On remet ça. Je titube. Il me retient en riant.
Je suis complètement décalqué et très excité.
"T'es mûr, on dirait" me dit-il en regardant la bosse de ma braguette.
"Déshabille-toi".
"Ici ?", je bafouille.
Il me prend les cheveux d'une poignée ferme, comme il l'avait fait le premier soir.
"Ne discute pas".
Je retire mon t-shirt. Il se recule, m'admire.
Je
défais mon pantalon.
"Le slip aussi, garde chaussures et chaussettes".
Je retire mon pantalon difficilement sans retirer les chaussures et en essayant de ne pas tomber, puis mon slip sous son regard amusé.
Je bande. Il est hilare.
"Belle petite pute".
Il ramasse mes fringues et sonne à la porte. Je panique.
La porte s'ouvre. Un type ouvre, plutôt pas mal.
Il me dévore des yeux, son verre à la main.
"Pas mal ! Beau morceau ! Bien joué, mon Didier", s'exclame-t-il en me contournant pour me mater le cul, sans aucune gêne.
"Entrez donc ! On vous attendait." Le type nous laisse entrer. Mon beau brun me pousse à l'intérieur sans ménagement.
C'est la fête. Une douzaine de types sont en train de boire un verre et se tournent vers moi, l'air amusé ou concupiscent.
Je tends la main vers mes fringues. Didier les jette dans une coin de la pièce.
"T'en auras pas besoin tout de suite".
Je suis rouge de honte et d'excitation. Didier se présente devant tous les gars en embrassant certains sur les joues, d'autres à pleine bouche. A chaque fois, c'est : "Et voici ma pute !".
Je mouille, c'est trop. Je ramène mes mains devant mon sexe. Sur lequel, tous les regards se portent.
Mon beau brun –que j'ai envie de tuer- m'attrape méchamment par les cheveux.
"Mains derrière le dos !".
Un type cheveux complètement rasés se marre.
"Ta pute, elle goutte sur le parquet de Cyril".
Un type blond au visage fin arrive et me claque les fesses.
Avec un kleenex, il m'essuie le gland, s'attardant à me décalotter plusieurs fois.
Je commence à bander.
Les
questions fusent : "Il est très bien. Il t'a coûté combien ?". "C'est un pro ?".
"Quel âge, il a ?". "Actif ? Passif ?".
Didier les calme de suite.
"C'est pas un pro. Une vraie petite salope que j'ai trouvé la semaine dernière en train de se balader à poil sur l'Allée aux Cygnes".
"Je me retrouve avec un whisky-coca dans la main.
"Bois !" me commande mon beau brun.
Un type s'approche, très beau grand, sourire ravageur, un vrai concurrent à Didier.
"Salut, moi c'est Fabien".
Avant que j'ai pu répondre, il me prend les couilles dans sa main.
"Putain, t'as envie, mec !".
Un gars augmente le volume de la musique.
Didier me force à avaler mon verre d'un coup.
"Danse !".
La
musique est sympa, mais les regards me gênent. Je mouille encore.
"Je sais pas". Je réponds bêtement.
"Trémousse-toi, ça fera l'affaire". Me dit Fabien.
Je commence à danser chauffé par les regards et l'alcool. Les mecs se rapprochent.
Ça commence à peloter. Un mec me filme avec son portable. Je suis au bord de l'explosion.
Didier me chope et me plaque la main avec le flacon de poppers sur le visage.
Le même cérémonial avec deux inspirations par narines et me voilà poussé sur l'estrade.
Je me déhanche comme la pire des salopes. Les mecs adorent. Les portables crépitent. J'essaie de ne pas penser à l'avenir et je me laisse aller.
Des mecs commencent à s'embrasser. Fabien est monté à côté de moi. Il est torse nu.
La bosse de son jean est sans équivoque. Il se met à danser avec moi. Ses mains me frôlent sans arrêt, surtout le sexe. Il me fait lever les bras et commence à me lécher les seins. Les flashes de portables crépitent.
Avec prestance – c'est un habitué – il a ôté son jean.
"Baisse mon slip !".
Je me mets à genoux et je m'exécute. En deux secondes, sa grosse bite est sur mes lèvres à cogner pour vouloir entrer. Dans la salle, la partouze a commencé. Un mec filme au caméscope.
Didier nous a rejoint nu sur scène. Quel beau mec !
Je crois qu'une fois de plus j'ai servi d'appât pour qu'il se tape Fabien. Mais cette fois-ci, je fais office de tranche de jambon et c'est pas pour le déplaire.
La
partouze s'attarde jusqu'au milieu de la nuit.
C'est endolori et avec un mal de tête carabiné que je reprends connaissance sur la canapé. Un mec est entre mes jambes en train de me sucer avec deux doigts qui me fouillent les fesses.
Je me laisse faire. Un autre type nous rejoint.
A cinq heures, je retrouve enfin mes fringues. Rien ne manque. Didier est parti, mais mon portable bipe. J'ai un texto.
"T'as été super. On se revoit demain au même endroit".
Je me
rhabille et je file. Je dois dormir si je veux être en forme pour ce soir, 20 heures.
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